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J’ai choisi aujourd’hui de revenir sur une journée live sur Twitter qui a été lancée par David Kelly, consultant apprentissage et performance. Elle a eu lieu hier, 1er mars et a été très suivie. J’ai choisi Storify pour raconter cette histoire. Vous trouverez donc les tweets et mes commentaires. J’attends les votres ! -
“1/4 – Today is #LearningStyles ‘Awareness’ Day. Use the hashtag #LearningStyles to follow and join the discussion.
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“2/4 – Please share your thoughts and research related to #LearningStyles, and raise awareness on what’s fact, and what’s assumption.
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Il souhaitait que chacun apporte sa contribution au débat
qui prévaut depuis des années sur les styles d’apprentissages que beaucoup
considèrent auhjourd’hui comme un mythe. Je parle bien entendu des styles « visuel »,
« audio » et « kinesthésique ».Ce débat m’intéressait au plus haut point car en tant que
conceptrice pédagogique, ces styles ont fait partie
de ma palette d’arguments lors de mes échanges avec mes clients pour justifier
mes choix. Depuis, j’ai pris connaissnce d’un grand nombre d’articles qui sont venus bouger mes lignes et cette journée, grâce aux nombreux liens et contributions ont nourri plus avant mes positions. -
“Here’s an article from Change Magazine to get you thinking about #learningstyles changemag.org/Archives/Bac… > what do you think?
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Ce premier texte pose le décor. Oui les apprenants ont tous des préférences d’apprentissage mais non, les styles n’améliorent pas l’apprentissage. L’exemple que cet article propose est sans équivoque. Imaginons que quelqu’un vous dise : je veux t’apprendre quelque chose. Préfères-tu l’apprendre via un diaporama, un texte, un podcast, une vidéo ? Ne croyez-vous pas que la première question que vous allez poser est « que veux-tu m’apprendre ? » Apprendre un nouveau pas de dance par exemple serait certainement plus profitable avec une vidéo qu’un texte descriptif même si cela peut compléter. Comme le dit l’article, l’exemple semble stupide et pourtant décider de présenter du contenu selon des styles d’apprentissage et non le contenu lui même est bien le point de départ de cette théorie.
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“#learningstyles « It doesn’t really matter » > Once upon a time there were 7 billion #LearningStyles « dansteer bit.ly/xhiXqB
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Un autre article soumis aux participants très court met les points sur les « i ». Il émet 3 hypothèses : 1 : il existe donc 4 styles d’apprentissages d’apprenant. Or nous sommes 7 milliards sur Terre. Est-ce envisageable de croire que 7 milliards de personnes ne représentent que 4 styles d’apprentissage ? Hypothèse 2 : Il y a 7 milliards de styles d’apprentissages sur terre : l’auteur réfère à cette phrase qu’enfant nous entendons souvent : tu es unique. Si le concepteur pédagogique croit dans la première, il lui faudra à chaque fois qu’il conçoit une expérience d’apprentissage connaitre le style et l’inclure. S’il croit dans la 2ème et conçoit en relation avec les styles d’apprentissages, comme aurait dit un astronaute en son temps, « Houston on a un problème« . Et c’est ainsi qu’il émet une 3ème hypothèse : l’approche des styles d’apprentissages n’est la bonne, ce n’est pas celle ci qui doit compter lorsque l’on conçoit. Vu sous cet angle, je suis assez d’accord. La visualisation de 7 milliards de personens découpées grossièrement en 4 catégories est pour le moins extravagante. Quant à concevoir pour chacun selon son style, elle tout bonnement impossible.
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“I really like @jkunrein’s concept of Interaction Preferences. Interaction may facilitate learning, but it’s variable. #learningstyles
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C’est alors que certains participants proposent des alternatives, notamment celle de concevoir une expérience d’apprentissage sur la préférence d’interaction plutôt que le style d’apprentissage
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“RT @jkunrein: RT @140words: Posted: #LearningStyles Awareness Day – Catering to Interaction Preferences Instead wso.li/1Hmh
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et cet article-ci marque le tournant de la conversation pour moi, car les idées que son auteur y exprime sont pleines de bon sens. En effet, il a noté que les apprenants expriment des préférences vis-àvis des interactions/interactivité du contenu et que cela varie selon le contexte. Que ce n’est donc pas une question de style d’apprentissage mais bien de type et niveau de connaissance. Si l’apprenant connait déjà le sujet à apprendre, il préfèrera certainement vérifier ses connaissances pour repérer les manques qu’il lui reste à combler, en passant toute la partie d’introduction qui pourrait être redondante. Si l’apprenant ne connait pas le sujet, est intéressé mais se connecte au moment où il doit résoudre un problème précis relatif à ces connaissances, il est vraisemblable qu’il va aller au plus rapide, un fichier par exemple qui l’aiderait à gérer la situation pratique de 1 à Z. Il reviendra au reste des connaissances à un autre moment. Donc le style importe peu, c’est la réponse à une situation donnée qui prime. Quel est le contexte d’apprentissage, à quel moment serait délivré le contenu, pour qui (et non pour quoi).
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“N° 8 Asks a question about EVERYTHING whilst N°9 never speaks / 7billion #LearningStyles tiny.cc/4sgp6
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Et l’auteur de la journée de continuer d’égrener tout au long des tweets quelques uns des milliards de styles comme la personne qui pose des questions sur tout versus celle qui ne parlera jamais. Manière de démontrer que se focaliser sur cet aspect ne peut être qu’une voie de garage.
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“#LearningStyles – been told that there is research that if motivated learner is forced to use other than their preference they learn more.
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Le débat va plus loin comme ce tweet qui dit que certaines recherches démontrent qu’un apprenant motivé que l’on force à apprendre contre ses préférences d’apprentissage apprendra mieux. ça s’appelle sortir de sa zone de confort et en effet c’est souvent ainsi que l’homme évolue.
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“@guywwallace Growth always comes from outside our comfort zone, so that makes sense. #LearningStyles
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Je pourrais ajouter des dizaines de tweets mais l’histoire est quasiment sans fin, je vous invite à faire une recherche sur le hashtag pour compléter cette discussion et prendre connaissance des nombreuses ressources suggérées.
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Voici une des conclusions que j’ai aimées. Un article de Cathy Moore, une conceptrice senior de référence dans le design elearning. Ne nous laissons pas distraire par des « styles », focalisons notre design sur des activités qui font sens, donnent des réponses aux problématiques des apprenants que l’on doit rendre responsable et maitres de leur progression, c’est ce qui assurera le meilleur apprentissage.
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“RT @CatMoore: #LearningStyles a distraction; better to give learners control, contextual activities, & reinforcement: bit.ly/AoMLuY
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Et je termine sur une note d’humour qui me plait bien. Qui souligne bien l’absurdité de la situation.
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“Would be learning about #LearningStyles today, but I must wait for the interpretive dance version as a kinesthetic learner #lrnchat
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Je proposerai bien une version FR de cet événement avec un #StylesApprentissage courant mars ? Qu’en pensez-vous ?
Anne-Laure THOMAS
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